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Guide de préconisations de gestion durable des haies : deux nouveaux chapitres disponibles, la Partie “A l’échelle de l’arbre” désormais complète

Nous sommes heureux de vous partager la sortie de deux nouveaux chapitres du Guide de préconisations de Réseau Haies France !

Chapitre C – Le têtard

▫️ Restauration de l’arbre têtard
▫️ Taille de formation

Chapitre D – L’émonde

▫️ Émondage

Avec la parution de ces deux nouveaux Chapitres, la Partie 1 du Guide, “A l’échelle de l’Arbre” est désormais complète. RDV dans les mois à venir pour la suite du guide. 

Le guide de préconisations et de gestion durable des haies sert de support technique pour comprendre la gestion durable des haies. Il accompagne le cahier des charges gestion du Label Haie et le Plan de Gestion Durable des Haies

Le Guide donne une place centrale à l’illustration didactique des éléments scientifiques et techniques pour faciliter la transmission des connaissances. Cet enjeu de représentation de la haie est très fort car c’est un élément qui n’existe pas ou peu dans l’imaginaire collectif.

Tous les schémas du guide sont édités et mis à disposition des opérateurs techniques pour des supports de formation terrain gratuites, sous réserve de respecter les conditions relatives à leur utilisation.

Biomasse issue des haies : Actualisation des méthodes de cubage taillis et têtards

Réseau Haies France a actualisé les modèles de cubage des taillis et têtards des haies, en prenant appui sur la dernière campagne de mesures de l’hiver 2023-2024.

Les haies bocagères sont une source de biomasse pour développer les ressources renouvelables des territoires agricoles, tout en permettant de stocker du carbone dans les parcelles.

Pour faciliter l’évaluation de la ressource en biomasse et du potentiel de stockage carbone liés aux haies sur les territoires, Réseau Haies France travaille, depuis 2020, avec le soutien de l’ADEME et du Ministère de l’Agriculture (voir les résultats du projet Resp’haies), à la mise en place de modèles simplifiés permettant de construire des référentiels Biomasse-carbone des haies France entière.

Une première version de ces modèles avait été publiée en 2022, donnant une première estimation de ces ressources.

Les modèles pour le cubage des taillis et têtard ont aujourd’hui été actualisés et confortés via l’intégrations de données issu de la campagne 2023/2024.

Ils permettent notamment de montrer qu’en moyenne dans les région du Nord-Ouest de la France, les haies de taillis et têtards ont un accroissement moyen annuel de 1t/100 ml.

De nouvelles données à venir en 2026 pour intégrer les arbres de hauts jets au modèle de cubage. 

Une nouvelle étude est engagé en 2025/2026 pour compléter les méthodes de mesure de biomasse sur les arbres de hauts jets, en partenariat avec l’école ENSG et l’ADEME. L’étape suivante sera d’appliquer ces méthodes de cubage sur des chantiers dans chaque région, afin d’obtenir des référentiels biomasse-carbone pour les haies de la France entière, adaptés au contexte pédo-climatique de chaque région. Dans cette perspective, Réseau Haies France déposera un projet prochainement (plus d’information à venir).

Merci à nos partenaires pour ces études biomasse !

L’étude 2020/2022  a été soutenue par l’ADEME, avec des financements CASDAR (projet Resp’haies) et Ecotone, en partenariat avec l’INRAE, la SCIC Bois Bocage Energie et Solagro. Sa poursuite sur les années 2023/204 a été financée par l’ADEME et WWF France.

Le Fonds pour l’Arbre publie ses données sur les haies pour 2020-2021

Créé en 2020, le Fonds pour l’Arbre rassemble les entreprises et Fondations ainsi que les citoyens autour de la thématique de l’arbre champêtre et autour du monde agricole, pour soutenir tous les acteurs engagés dans une démarche de plantation et de préservation des haies.

Le Fonds pour l’Arbre soutient les organisations territoriales agissant en faveur des haies, avec une attention particulière portée à la qualité, autour des objectifs suivants :

  • Planter plus de 750 000km de haies sur tout le territoire d’ici 2050
  • Restaurer l’existant en gérant durablement les 750 000km de haies existantes d’ici 2050
  • Accompagner les agriculteurs, les communes et toutes les organisations territoriales engagées pour la haie, pour des résultats durables

Le Fonds pour l’Arbre est un véritable laboratoire d’expérimentation, à l’échelle de la France, des actions qui, demain, peuvent inspirer les politiques territoriales et nationales. En œuvrant à l’augmentation des moyens dédiés aux actions de plantation et de préservation des arbres champêtres, il rassemble la société civile et les citoyens autour de cet enjeu d’intérêt général, et fédère les forces autour des agriculteurs, premiers planteurs et gestionnaires de haies dans les années à venir.

Retour sur la genèse de ce nouvel acteur de l’arbre et la haie, et sur les résultats de sa première année d’activité :

La PAC protège-t-elle vraiment les haies ? – Rapport et webconférence

Dans le cadre de la PAC 2015-2022, les haies sont protégées dans le cadre des “Bonnes Conditions Agro-Environnementales” (BCAE n°7)

Après 7 ans d’existence de ces nouvelles règles et dans le cadre de la construction de la future conditionnalité de la nouvelle PAC (BCAE 9), l’Afac-Agroforesteries publie un rapport de bilan de l’application de la BCAE 7 et porte des propositions d’amélioration pour la future PAC.

Apportez votre soutien aux propositions de l’Afac-Agroforesteries pour l’évolution des règles de conditionnalité du maintien des haies dans la PAC avant le 18 juillet en remplissant le formulaire suivant : CLIQUER ICI

À revoir ou à découvrir, la webconférence de présentation de ce bilan du mardi 13 juillet : 

Télécharger la note “Bilan d’application de la BCAE 7 en France et propositions d’amélioration dans le cadre de la nouvelle PAC”

 

À l’ombre des champs : un film-recherche sur l’agroforesterie qui fait du paysage un personnage

Film-recherche. Réal. Olivier Bories, Jean-Pascal Fontorbes, 2020, 53 min., UMR CNRS 5193 LISST Dynamiques rurales, ENSFEA

Sorti en avant-première le 12 mars 2020, le film-recherche « À l’ombre des champs » met à l’écran le résultat paysager de l’action et les “paysans agroforestiers” qui le fabriquent. Ce film de 53 minutes a été réalisé par Olivier Bories et Jean-Pascal Fontorbes dans le cadre de l’appel à projet du Conseil Scientifique de l’ENSFEA. Un projet soutenu par l’UMR CNRS 5193 LISST Dynamiques Rurales, la Fondation de France et le Ministère de la Transition écologique et solidaire, avec la participation de l’Association Arbres et Paysages d’Autan.

Présentation du film-recherche par Olivier Bories :

Par endroit, encore discrètement dans les campagnes, des agriculteurs se (re)mettent à planter des arbres dans leurs parcelles. L’agroforesterie est une pratique agro-écologique qui transforme le paysage. Le film-recherche « À l’ombre des champs » met à l’écran le résultat paysager de l’action et les « paysans agroforestiers » qui le fabriquent. L’agroforesterie est une image dans le paysage de ce que ces agriculteurs sont en tant qu’hommes, des valeurs qu’ils revendiquent et leurs gestes sont une manière de nous en parler sans rien dire, d’en écrire une trace concrète, géographique et territoriale. Immersion sensible dans une autre approche de l’agriculture, pleine de sens et d’émotions, où les images et les sons font du paysage un personnage. « Le travail est un rapport au corps du pays et ses gestes habitent le paysage » (M- H Lafon, 2013).

Analyse : la complexe numérisation des haies dans le Registre parcellaire graphique

Léo Magnin est doctorant en sociologie à l’université Paris-Est et à l’ENS-Lyon. Sa thèse interroge l’écologisation des politiques agricoles au prisme des haies. Dans un article intitulé « La politique agricole commune et les données retardataires » paru en novembre 2019 du n°72 de la revue Techniques & Culture, il étudie la complexité de la numérisation des haies dans le registre parcellaire graphique (RPG) et les retards que cela a pu engendrer pour le paiement des aides de la PAC.

Résumé de l’article sur Cairn.info

Les revenus des agriculteurs français dépendent substantiellement des neuf milliards d’euros distribués annuellement par la Politique agricole Commune. Alors quand, en 2016, l’argent public tarde à être versé, le monde agricole vacille. Le présent article s’attache à identifier, par une ethnographie du travail administratif, les rouages de la production du retard. Son objet est la refonte du « registre parcellaire graphique », le système d’information qui permet d’attribuer les aides en fonction de photographies aériennes des exploitations. Deux conditions de calamité sont mises au jour : la mauvaise organisation politique d’un chantier administratif et la négligence de la complexité du travail de numérisation. On y découvre les subtilités d’un travail de fourmi, délégué à des sous-traitants et à des « vacataires », qui consiste à numériser la surface agricole française à l’arbre près. C’est en étudiant la numérisation des haies, et ses multiples obstacles, qu’on découvre les détails qui sont au cœur du retard de versement des aides.