10 11 2020 | Actualités, Évènement, Politiques publiques
Le 19 octobre dernier, l’Afac-Agroforesteries présentait ses propositions pour la future PAC lors d’une webconférence. En s’appuyant sur l’expertise de notre réseau, nous nous sommes donc mobilisé·e·s pour construire des propositions pour une PAC qui favorise le maintien, la gestion durable et le développement de l’arbre et la haie. Ce plaidoyer pour l’arbre et la haie se poursuivra tout au long de l’élaboration du Plan stratégique national, qui définira les interventions et les modalités de mise en œuvre de la PAC à l’échelle nationale.
Vous pouvez regarder à nouveau la webconférence ou la découvrir ci-dessous ( pour un visionnage rapide, voir la conclusion à 53 min 53)
Les thématiques abordées :
>> Les enjeux du développement de l’agroforesterie pour la prochaine décennie
>> Comprendre la réforme de la PAC : opportunités et incidences pour l’agroforesterie
>> Nos propositions pour placer l’arbre au coeur de la future PAC
Intervenant·es :
Frédéric Coulon
Ingénieur
Solagro
& membre du Conseil d’Administration de l’Afac-Agroforesteries
Fabien Liagre
Responsable Recherche & Développement
AGROOF
& membre du Conseil d’Administration de l’Afac-Agroforesteries
Nos propositions résumées :
L’Afac-agroforesteries a publié un Cahier d’acteur sur la plateforme « ImPACtons » afin de synthétiser et porter au débat nos propositions pour l’arbre et la haie dans la future PAC. Vous pouvez continuer à le commenter et la relayer en cliquant ici.
Découvrir le cahier d’acteur
9 11 2020 | Actualités

L’Office français de la Biodiversité (OFB) mène une étude sur les impacts des modes de gestion des infrastructures agroécologiques sur la qualité de l’eau et la biodiversité*.
Les infrastructures agroécologiques sont l’ensemble des habitats semi-naturels présents dans les paysages agricoles et qui contribuent aux services agroécologiques : prairies permanentes, haies et arbres champêtres, lisières de bois, bandes enherbées, bordures de champs, jachères, mares, zones humides, ripisylves, fossés.
Après une phase bibliographique, ce travail se poursuit par une enquête en ligne afin de recueillir l’avis des opérateurs locaux en matière de gestion des infrastructures agroécologiques. Chacun peut aussi faire part des leviers d’actions identifiés, des freins rencontrés et aussi des propositions pour la mise en œuvre d’une gestion favorables à la biodiversité et à la qualité de l’eau.
Cette enquête s’adresse donc à tous les organismes et les collectivités qui mènent ou accompagnent des actions de création, d’entretien, et de restauration des infrastructures agroécologiques.
Participer à l’enquête
*Étude sur le « Recensement des modes de gestion des infrastructures vertes en milieu agricole et analyse des effets des modes de gestion sur la qualité de l’eau et la biodiversité », commanditée par l’OFB et réalisée par Solagro, Écotone et Icare2.
29 10 2020 | Actualités, Plan de relance mesure haies, Politiques publiques

Alors que, depuis 1950, 70 % des haies ont disparu des bocages français et que cette érosion continue de se poursuivre au rythme de 11 500km par an, l’intégration d’une mesure “haies” dans le Plan de relance est une occasion unique pour enrayer la disparition des haies en France. Au-delà du montant conséquent des aides allouées à cette mesure – plusieurs dizaines de millions pourraient être mobilisés sur deux ans -, son caractère inédit réside dans l’articulation, pour la première fois, de quatre volets complémentaires : « replanter 7 000 km de haies, instaurer une gestion durable des haies existantes et structurer les filières locales de production d’arbres et de valorisation de la biomasse issue des haies »* . Dans un contexte où l’adaptation des systèmes agricoles et des territoires au changement climatique n’est plus une option mais une impérieuse nécessité, c’est bien cette approche complète, de l’amont à l’aval, que souhaite encourager l’Afac-Agroforesteries, en tant que réseau national pour l’arbre et la haie.
L’inscription d’une mesure dédiée à la haie dans le plan de relance économique est un signal fort. Il signifie que les haies ne sont plus considérées uniquement à l’aune des enjeux environnementaux qu’elles représentent mais dans une perspective plus globale où les haies sont le support d’un triple développement territorial : à la fois agricole, environnemental et économique. Dès lors, il s’agit non pas d’opposer ces trois approches mais de chercher à les articuler. Il s’agit de faire de la transition écologique un moteur de l’économie et non pas un frein. La haie en donne une parfaite illustration.
Des milliers d’emplois sont en effet concernés directement ou indirectement par l’économie territoriale liée aux haies : les agriculteurs en tant que principaux gestionnaires, les conseillers agroforestiers qui accompagnent les agriculteurs dans la bonne gestion de leurs réseaux de haies, les collecteurs de graines et les pépiniéristes qui produisent les centaines de milliers de plants arbres et d’arbustes pour créer de nouvelles haies, les gestionnaires des collectivités qui s’appuient sur les services écosystémiques rendus par les haies ou qui s’approvisionnent en bois issus des haies pour se chauffer, les salariés des structures de distribution du bois bocager, les entreprises agroalimentaires valorisant l’engagement environnemental de leurs fournisseurs, etc. Cette nouvelle économie des territoires liée aux haies est aussi celle qui peut nous permettre de les sauver d’une érosion irréversible. Si les haies ont considérablement régressé en France et continuent de disparaître à un rythme de 11 500 km par an, c’est notamment parce que ce réseau bocager a perdu sa valeur économique et sa valeur d’usage. Redonner aux haies un intérêt économique réel permettra d’assurer leur préservation et leur restauration sur le long terme, et par là-même de bénéficier des services écologiques qu’elles remplissent (protection de l’eau, biodiversité, production de biomasse, stockage de carbone, qualité des et identité des paysages…). La haie est un « couteau suisse » de l’écologie et constitue probablement l’un des moyens les moins onéreux, le plus rapide et efficace pour que la France atteigne les objectifs qu’elle s’est fixée lors de l’Accord de Paris.
Soutenir l’accompagnement technique de la mesure « haies » dans les territoires :
Une enquête menée par l’Afac-Agroforesteries auprès des opérateurs de l’arbre et la haie en France a démontré que les acteurs en place ont toute la capacité opérationnelle à engager, dès maintenant, des actions portant sur l’ensemble de la filière haie, sur chacun des volets de la mesure « haies » du Plan de relance. Des projets déjà en cours, mais demandant à être renforcés, permettraient de déployer ces actions dès le début de l’année 2021. Cela permettrait de sauver des dizaines de milliers de kilomètres de haies, d’accélérer la transition écologique des territoires et de relancer une économie liée à la haie. Pour que la mesure « haies » du Plan de relance soit à la hauteur de ces enjeux, il est impératif qu’elle appuie l’ensemble de ces structures d’ingénierie territoriale autour des haies, ayant la compétence d’accompagnement à la plantation et à la gestion des haies champêtres (Parcs naturels régionaux, Syndicats de bassin versant, associations ayant pour objet principal l’arbre et la haie, Chambres d’Agriculture, Fédération départementales des Chasseurs, SCIC de valorisation du bois bocager…). Leur rôle d’accompagnement technique est indispensable pour assurer un accompagnement des agriculteurs dans la réappropriation de leurs haies, leur développement et l’adoption de pratiques de gestion durable de ces haies.
Prendre en compte la filière haie de l’amont à l’aval :
Pour être efficace, il est nécessaire que la mesure « haies » du plan de relance soit construite au regard de plusieurs objectifs opérationnels : depuis les filières amont de pépinières pour la production de plants d’arbres et d’arbustes jusqu’aux filières aval de valorisation de la biomasse issue des haies, en passant par la plantation et la gestion durable des haies déjà en place :
- Objectif 1 : la mesure « haies » doit permettre la restauration des haies existantes par une gestion durable, afin de garantir leur bon état écologique. Sans cette gestion durable, le capital « haie » continuera de se dégrader de façon très rapide ; en effet, les haies meurent aujourd’hui de pratiques d’entretien dégradantes avec l’usage d’outils mécaniques inadaptés (lamier, épareuse, broyeur…) et de vieillissement par manque de régénération.
- Objectif 2 : la mesure « haies » doit permettre la valorisation économique de ces haies en renforçant et en développant les filières locales de valorisation de la biomasse issue des haies. Pour garantir la fourniture d’une ressource renouvelable et respectueuse de l’arbre, la mesure peut s’appuyer sur des certifications telles que le Label Haie.
- Objectif 3 : la mesure « haies » doit soutenir la plantation de nouvelles haies ou leur régénération naturelle assistée, en particulier dans les zones où le patrimoine arboré est le plus dégradé. Sur ces territoires, la replantation des haies est une priorité.
- Objectif 4 : en amont des plantations, la mesure « haies » doit soutenir la structuration des filières françaises de collecte de graines et de production de plants, puisque la plantation de 7000 kilomètres de haies représente un besoin de production d’environ 7 millions de plants d’arbres et d’arbustes. Si l’on veut que les plants d’arbres et d’arbustes de ces futures haies soient résilients au changement climatique et que les haies ainsi plantées remplissent leur rôle en matière de biodiversité, il est essentiel que les graines des arbres et des arbustes des futures haies soient d’origine génétique locale et issues de collecte en milieu naturel, comme le garantit la marque Végétal local, propriété de l’Office français de la biodiversité. À défaut, cela reviendrait à soutenir la plantation de plants tout venant, issus d’un marché européen, sans cohérence avec la biodiversité de nos territoires ni avec l’objectif premier du plan de relance : soutenir l’économie française et sa transition écologique.
Tous les bilans des politiques publiques de replantation des haies de ces vingt dernières années l’ont démontré : les dispositifs de soutien à la replantation qui n’intègrent pas la préservation de l’existant et le développement des filières de l’amont à l’aval sont inefficaces pour stopper le déclin des haies. Ce déclin n’est pas inéluctable et le contexte n’a jamais été aussi propice pour créer une nouvelle économie des territoires liée aux haies et créer les nouveaux paysages de l’arbre pour la transition. Dotée de moyens sans précédents, la mesure « haies » doit permettre d’inverser cette tendance, elle ne peut pas être un simple symbole du verdissement du Plan de relance.

5 10 2020 | Actualités
L’Office français de la biodiversité (OFB) lance un Appel à Manifestations d’Intérêt (AMI) finançant ou co-finançant des suivis standardisés pour évaluer l’efficacité de mesures de gestion mises en œuvre au sein du réseau Natura 2000. Cet AMI fait suite à deux AMI précédemment lancés.
Les projets sélectionnés mettront en place des suivis pendant une durée de cinq ans selon un cadre méthodologique pré-établi. Les résultats permettront d’identifier les modalités de gestion les plus efficaces mais aussi les méthodes et indicateurs les plus pertinents pour suivre les effets des mesures et ainsi améliorer le processus global de gestion.
EN SAVOIR PLUS
Les dossiers de candidature à cet AMI doivent être envoyés avant le 16 novembre 2020.
5 10 2020 | Actualités, Évènement, Politiques publiques

La Politique agricole commune (PAC) fait actuellement l’objet de négociations pour concevoir ce qui sera le paysage agricole de demain. Dans un contexte d’érosion de la biodiversité et de crise climatique, où l’agriculture se place tant du côté des problèmes que de celui des solutions, les enjeux sont élevés ; et l’agroforesterie se montre comme une clé de voute à l’intersection des différents défis que doit relever le monde agricole. Dans un dispositif aussi structurant que celui de la PAC, nous sommes convaincu·e·s que l’arbre doit être central, placé comme un allié des agriculteurs et agricultrices, un levier pour leurs performances environnementales et économiques.
En s’appuyant sur l’expertise de son réseau, nous nous sommes donc mobilisé·e·s pour construire des propositions pour une PAC qui favorise le maintien, la gestion durable et le développement de l’arbre et la haie.
Nous vous présenterons ces mesures au cours d’une webconférence le 19 octobre à 14h.
Programme
>> Les enjeux du développement de l’agroforesterie pour la prochaine décennie
>> Comprendre la réforme de la PAC : opportunités et incidences pour l’agroforesterie
>> Nos propositions pour placer l’arbre au coeur de la future PAC
Intervenant·es :
Frédéric Coulon
Ingénieur
Solagro
& membre du Conseil d’Administration de l’Afac-Agroforesteries
Fabien Liagre
Responsable Recherche & Développement
AGROOF
& membre du Conseil d’Administration de l’Afac-Agroforesteries
Suivez notre webconférence le 19 octobre à 14h :
https://zoom.us/j/93691546524
Vous pouvez d’ores et déjà porter la voix de l’arbre au cœur des débats sur la PAC :
L’Afac-Agroforesteries promeut et met en œuvre des politiques globales de développement de l’arbre et de la haie dans tous les territoires, pour répondre aux enjeux de transition agroécologique, de lutte contre l’effondrement de la biodiversité et de résilience face à la crise climatique. À ce titre, nous avons publié un Cahier d’acteur sur la plateforme “ImPACtons” afin de synthétiser et porter au débat nos propositions pour l’arbre et la haie dans la future PAC.
Vous pouvez continuer à le commenter et la relayer en cliquant ici.
À ce jour, le cahier d’acteur de l’Afac-Agroforesteries est le plus suivi de la plateforme !
30 09 2020 | Actualités, Politiques publiques

Des négociations très importantes sont en cours pour définir le futur de la Politique Agricole Commune. Cette réforme de la PAC est une occasion unique pour porter un haut niveau d’ambition de l’agroforesterie afin de donner au secteur agricole les moyens de réaliser sa transition agroécologique et de rendre la future PAC plus conforme aux fortes attentes des citoyens en ce qui concerne leur santé, l’environnement et le climat. Nous avons maintenant besoin de vous pour porter la voix de l’arbre et la haie jusqu’au coeur des nouvelles politiques européennes.
L’Afac-Agroforesteries se mobilise depuis plusieurs mois autour des négociations sur la future PAC en publiant un ensemble de propositions pour l’arbre et la haie, et en s’impliquant au sein de la Plateforme pour une autre PAC. Au cours de cet automne 2020, nous prenons part au débat public “ImPACtons !”, le premier débat public sur l’agriculture en France. Organisé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), “ImPACtons” donne la parole aux citoyen·nes français·es pour définir les mesures prioritaires à défendre lors des négociations européennes. Ce débat nous offre donc, à toutes et tous, la possibilité d’influer sur l’évolution du modèle agricole européen à court et long terme.
Dans le cadre de ce débat, l’Afac-Agroforesteries a eu l’opportunité de publier un “Cahier d’acteur” dans lequel l’ensemble de nos propositions pour l’arbre et la haie au sein de la PAC post 2020 sont synthétisées et portées au débat. Nous y présentons notre vision de l’agroforesterie, et les mesures qui nous semblent nécessaires pour permettre son développement et son intégration à tous les systèmes agricoles. Jusqu’au 31 octobre 2020, nous vous invitons à prendre connaissance de ce Cahier d’acteur, le commenter et y apporter votre soutien via la plateforme “ImPACtons”.
Découvrir le Cahier d’acteur de l’Afac-Agroforesteries
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